La Journée mondiale sans Facebook, est-elle possible ou un rêve irréalisable

Dr Nesrine Choucri Lundi 08 Février 2021-12:52:29 Chronique et Analyse
La Journée mondiale sans Facebook
La Journée mondiale sans Facebook

Communiquer est un don humain. Tout au long de son existence sur Terre, l’homme a multiplié les outils pour réaliser cet objectif : maintenir un contact avec son entourage, s’exprimer et prêter audition à autrui. A l’ère de la préhistoire, l’homme des Casernes a raconté son vécu quotidien par des dessins sur les murs des grottes. Des messages envoyés à ses pairs, mais aussi à la postérité. Plus tard, c’est à travers d’énormes architectures, des dessins sur les murs des temples (des hiéroglyphes dans l’Egypte antique), des lettres alphabétiques que l’homme a cherché à se raconter et à maintenir le contact. Papyrus, cuirs, papiers, ordinateurs, et toile d’Internet, autant d’outils qui lui permettent de ne pas rester enfermé dans son cocon. Mais est-ce qu’en multipliant les outils de communication, l’être humain s’est plutôt isolé ? Est-ce que les outils modernes tels que les réseaux sociaux sont réellement coupables ?

 

 

 

Depuis plus presque deux décennies, les réseaux sociaux ont fait une apparition timide dans le monde numérique. Graduellement, ils ont permis d’accélérer la numérisation de la planète. Contacts, achats, ventes, travail, rencontres, amitié, amour, tout se fait de nos jours via ces réseaux. Au fur et à mesure que cette évolution se produit que les experts tirent la sonnette d’alarme et évoquent un échec global à dialoguer et à se comprendre dans les petits cercles familiaux. Aujourd’hui, les jeunes disposent d’une variété pour échanger avec ceux qui sont loin d’eux, mais rarement avec leur cercle immédiat : familles, partenaires, enfants, voisins. Au départ, Facebook était le réseau social incontournable. Aujourd’hui, il occupe toujours une place importante mais d’autres réseaux ont fait leur apparition. Instagram, Snapchat, Whatsapp, Skype pour n’en citer que quelquesuns. On utilise tellement ces applications qu’on ne s’en rend presque plus compte. C’est devenu un automatisme dans notre vie, avec tous les avantages et les inconvénients que cela comporte, www. surveillance-logiciel.com. L’utilisation de ces applications peut néanmoins avoir quelques avantages. Les réseaux sociaux actuels possèdent tous un système de messagerie instantanée. Cela permet d’entrer en contact avec le monde entier sans avoir besoin qu’une personne nous donne son numéro de téléphone.

Dans la vie de tous les jours, ça peut être très utile. On a souvent besoin de demander quelque chose à une personne de notre entourage qu’on ne connaît pas trop. Cependant, on peut lui envoyer un message sur Messenger ou sur Instagram. Les applications de messagerie permettent également de rester en contact avec nos anciens camarades de classe ou avec des amis d’enfance. On peut rester en contact avec eux à l’autre bout du monde grâce à une simple connexion à internet. Désormais, il existe des réseaux sociaux comme LinkedIn qui aident à trouver un emploi. C’est l’exemple parfait qui démontre que ces sites peuvent être source d’opportunités. Il suffit de créer son profil et d’ajouter des relations. Peut-être qu’un recruteur va vous contacter parce qu’il est intéressé par votre profil. Si les réseaux sociaux possèdent certains avantages, leur utilisation peut vite devenir dangereuse. Car, chaque fleur a bel et bien ses épines. Bien qu’on puisse trouver des avantages aux réseaux sociaux, ils possèdent aussi de nombreux inconvénients. Il faut les connaître pour les éviter. Alors qu’ils ont pour objectifs d’élargir notre champ de communication, parfois, ils le limitent au point de nous couper de notre monde réel nous plongeant dans un monde virtuel. Une utilisation abusive des médias sociaux peut conduire à un isolement.

En effet, posséder des amis sur ces applications n’est pas la même chose que posséder des amis dans la vie réelle. Il est donc possible de s’isoler avec son cercle d’amis virtuel (qu’on a parfois jamais vu ou rencontré). Il faut bien comprendre que les applications sociales ne remplaceront jamais les vraies relations sociales entre êtres humains. Il est donc préférable d’utiliser les réseaux sociaux raisonnablement pour ne pas tomber dans un isolement qui peut devenir la raison d’un important mal-être, selon le site www. www. surveillance-logiciel.com. Certains utilisateurs peuvent être victimes d’intimidation. Ces utilisateurs rédigent des messages insultants ou haineux sans censure pour faire le plus de mal possible. La cybercriminalité peut aussi être présente dans les réseaux sociaux. Des pirates informatiques usurpent des identités pour attaquer des institutions ou voler de l’argent : ils pénètrent dans les ordinateurs et se procurent les numéros importants (carte bancaire, assurance sociale...). Face à tous ces dangers il faut éviter d’étaler sa vie privée, même à ses amis car cela peut entraîner des problèmes. Il faut toujours rester vigilant sur Internet. Enfin les réseaux sociaux peuvent devenir une véritable addiction chez certaines personnes et les renfermer sur elles-mêmes. Cette addiction a également une conséquence sur les enfants : les adolescents qui continuaient à envoyer des textos la nuit après avoir éteint les lumières de leur chambre enregistraient un sommeil de moins bonne qualité et de moins bonnes notes que ceux qui envoyaient des messages la lumière allumée. Leurs résultats ont montré qu’une fois les lumières éteintes, la lumière bleue émise par les téléphones intelligents et les tablettes s’intensifiaient, retardant les sécrétions de mélatonine, l’hormone du sommeil. Cette lumière dérègle ainsi les cycles de sommeil et la qualité de ce dernier. On notera que la lumière bleue émise par les écrans peut affecter la production de mélatonine même lorsque les paupières sont fermées, selon le site www. sélection.ca. Bref, il y a un lien direct entre un manque de sommeil chronique, une humeur morose, une productivité moindre et une durée accrue passée sur Facebook. Face à ces inconvénients, des critiques sulfureuses ont été adressées par les experts aux concepteurs des réseaux sociaux accusés de saper la vie sociale des jeunes générations. Des accusations souvent répétées et l’administration du Facebook est souvent montrée du doigt. C’est d’ailleurs ce qui a donné naissance à la Journée mondiale sans Facebook, le 28 février. Une journée assez jeune, mais qui a certes quelques objectifs : d’abord lutter contre la cyberdépendance. Pour beaucoup d’experts, elle constitue un danger aussi grave que l’alcoolisme ou la drogue. Les « activistes » de cette Journée mondiale sans Facebook ont diverses revendications : rappeler à l’administration de Facebook combien elle dépend de ses utilisateurs, protester contre l’intrusion dans la vie privée et les publicités ciblées en fonction du contenu des publications, désintoxiquer les Facebook addicts et sensibiliser à la cyber dépendance, et enfin sécuriser les applications créées par des sociétés spécialisées dans le spam, affiche le site www.marieclaire.fr.

Conscient du changement de mentalité qui se profile, Facebook tente de prendre les devants et propose depuis quelques mois à ses utilisateurs un compteur du temps passé sur le réseau social. La plateforme propose de régler les préférences de son fil d’actualité pour « optimiser le temps passé sur Facebook », mais aussi de fixer une durée limite d’utilisation quotidienne avec une alerte en cas de dépassement. « Aider les gens à communiquer est plus important que de les pousser à passer le plus de temps possible sur Facebook », justifiait son fondateur, Mark Zuckerberg, en février 2018, d’après www.lepoint.fr. Mais, la question qui s’impose : est-il vraiment possible de se déconnecter de Facebook à l’heure du coronavirus alors que nous vivons en semi-confinement ou isolé d’autrui ? N’est-il pas l’unique outil, voire même l’outil incontournable, pour surmonter cette phase difficile ? Une question à laquelle il ne serait pas réellement facile de répondre. Toutefois, il faut se rappeler que les réseaux durant la première vague ont joué un rôle prépondérant donnant un soutien réel aux personnes confinées seules loin d’autrui. Les appels-vidéos, les messageries, les posts, les commentaires ont enrichi, soutenu et même renforcé face à la dépression résultant du confinement. Avec les vidéos filmées d’un pays à l’autre, on avait l’impression que toute la planète communiquait, que la race humaine arrivait à survivre plus facilement l’isolement et qu’il y aurait une débouchée.

D’ailleurs, les réseaux sociaux ont servi durant la première vague et continue à jouer ce même rôle durant la seconde vague à créer des groupes de lecture, de sport, de nutrition, de lutte anti-coronavirus, de conseils médicaux, de soutien aux malades non-hospitalisés, aux échanges d’astuces pour rester sains, etc… En Egypte, leur contribution a été majeure en soutenant le commerce numérique ou l’économie numérique puisque presque tous les magasins ont mis en place des pages ou applications via les réseaux sociaux pour vendre leur stock et leurs produits en ligne. Dans la période post-coronavirus, les gouvernements évoquent déjà la numérisation totale de la planète, voire la transformation numérique comme étant incontournable. Si l’économie numérique et la distanciation sont devenues des revendications officielles et étatiques, peut-on vraiment encore parler d’une Journée sans Facebook ? Ne serait-il pas plus sage et rationnel d’évoquer une réforme du règlement des réseaux sociaux que d’une déconnexion ?

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